BMW ne sort que 1 497 voitures particulières. Le reste est constitué de motos de 200 cm3 et de moteurs d’avions pour la Luftwaffe. Grande victoire pour la 328 au Grand Prix de Brescia qui remplace les Mille Miglia.

1940

L’automobile est devenue une préoccupation secondaire. Moins de 250 voitures sont produites cette année-là.

1941

L’étude des projets civils est gelée mais certains ingénieurs rechignent à travailler pour le Reich. Ils continuent leurs travaux de réflexions sur l’automobile. Comme rien ne peut être fabriquer, on dessine beaucoup. Il faut être prêt à relancer la production lorsque la guerre sera terminée.

1942

Les usines BMW sont des cibles privilégiées pour l’aviation alliée qui bombarde régulièrement les installations de Munich et de Milbertshofen entre janvier et mai.

1944

L’Allemagne a perdu la guerre. La situation de la société est si catastrophique qu’il lui faudra 15 années d’efforts pour remonter la pente. Les américains décident le démantèlement complet de l’usine de Milbertshofen et la répartition des machines-outils et autres fournitures utilisables entre tous les pays ayant souffert du troisième Reich, soit environ 40 nations. Tout ceci coûte à BMW quelques 4 000 machines, plans et autres outils de travail d’une valeur de 100 millions de marks.

Cette somme s’élève à 380 millions de marks avec la confiscation de cinq autres usines.

Tout n’est pas perdu, surtout pour les russes qui vont construire des BMW à leur sauce sous le nom de «Autowelo». L’unique modèle fabriqué est le Type 321 d’avant guerre avec son solide 6 cylindres de 1 971 cm3. Il n’y aura qu’une seule version, la berline. L’Autowelo BMW 321 sortira de 1945 à 1950 à 9 000 exemplaires (68 unités en 1945, 1 373 en 1946, 2 053 en 1948, 2 750 en 1949 et 250 en 1950).

1945

L’usine d’Eisenach est devenue une société soviétique baptisée Autowelo.

Alors que BMW se remet péniblement à l’ouest, à l’est les communistes construisent des BMW identiques aux modèles d’avant guerre, quoique nettement moins bien assemblées. L’emblème n’a pas changé de forme mais de couleur. Il est rouge et blanc avec écrit dessus non pas BMW mais EMW (Eisenach Motoren Werke). Une confusion s’installe jusqu’en 1951. BMW intente un procès et obtient réparation. En 1952 les EMW sont rebaptisées Wartburg.

1946

L’usine de Munich repart timidement avec 890 personnes. Elle n’est autorisée qu’à fabriquer certaines pièces pour des machines agricoles.

1947

L’année du redémarrage. Les alliés autorisent la production de motos. Environ 9 500 exemplaires seront produits. Les russes font revivre la 327 mais très peu seront fabriqué. La 327 russes sortira en cabriolet (327/2) et en coupé 327/3). Grâce au succès de ces voitures dans les pays de l’est, les constructeurs vont tentés une percée sur le marché européen de l’ouest. Cette manœuvre déloyale va donné lieu à un procès que BMW va gagné. Les allemands de l’est n’ont pas hésité à présenter leur nouvelle Autowelo 340 au salon de Bruxelles et à la foire automobile de Leipzig car la moitié de leur production étant vendue à l’ouest, ils rentraient ainsi un flot de devises à l’est.

BMW voudrait se relancer dans l’automobile mais les alliés préfèrent qu’ils se consacrent qu’aux 2 roues. Pourtant chez BMW, on travaille en secret sur divers projets. Le directeur Max Friz avec ses collègues Böning et Schimanowski préparent deux prototypes d’un nouveau modèle économique : la Type 331. Elle est animée par un moteur de moto de 600 cm3 à refroidissement par air. Sa ligne est inspirée de la Fiat Topolino. Le projet est refusé par le nouveau directeur financier qui ne voit en BMW qu’une marque qui «construit pour le haut du panier et non pour le peuple». De toute façon, la 331 présentée en versions 2 places n’aurait pu être transformée en version familiale et à la longue la voiture aurait été un échec.

1948