Gros Plan La Saga M3

La toute première M3 a été présenter en 1985 mais sa commercialisation débutera seulement à l’automne 1986.

La M3 a vu le jour pour des besoins d’homologation (pour le Groupe A) car BMW voulait participer au championnat des voitures de tourismes. Pour qu’elle soit homologuée, il fallait une production en série de 5 000 exemplaires construits en 12 mois consécutifs.

C’est d’ailleurs la première bavaroise développée chez BMW Motorsport GmbH et produite par BMW AG.

Cette première génération de M3 connaîtra plusieurs versions. La première développait 200 chevaux (version non catalysée), elle atteignait 235 km/h et il lui fallait 7,1 secondes pour atteindre les 100 km/h et 27,2 secondes pour abattre le 1000 mètres.

La deuxième version (catalysée) développera 195 chevaux, ses performances : 230 km/h en V-max, 27,6 secondes aux 1000 mètres et 7,5 secondes pour le 0-100 km/h.

Fin 1989, BMW sortira une troisième et dernière version (catalysée) qui atteindra les 215 chevaux et retrouvant les performances de la première version.

La version cabriolet sortira en 1988 (en version 195 et 200 chevaux).

La M3 Evolution, appelée aussi Evolution 1, ne fera qu’une brève apparition.

En effet, pour BMW il ne s’agissait plus d’une simple homologation, comme pour la précédente M3, mais d’une “extension d’homologation” pour le Groupe A.

Pour cette Evolution 1, BMW ne touchera pas à la cylindrée (2,3 litres) mais parviendra tout de même à retirer 220 chevaux du 4 cylindres.

La M3 Evolution 2, connue également sous le nom de “Sport Evolution”, verra sa cylindrée passée de 2,3 litres à 2,5 litres. Ce 4 cylindres atteindra donc 238 chevaux à 7 000 tr/min. Le rendement commence à approcher les 100 ch par litre (95,5 ch/l).

Comme pour la M3 Evolution, le M3 Evolution 2 est une “extension d’homologation” en Groupe A, ce qui signifie que la FIA n’impose qu’une production de 500 exemplaires.

Cette M3 Evolution 2 sera la toute dernière M3 à 4 cylindres.

De 1985 à 1991, BMW aura produit, toutes versions confondues : 17 874 exemplaires.

Cette M3 a été présentée officiellement au salon de Détroit en janvier 1992.

Elle reprend la carrosserie du coupé mais abrite sous son capot une vraie révolution…

Pour la première fois un 6 cylindres est placée sous son capot : 3 litres. 24 soupapes, système de calage variable à l’admission (Vanos), 286 chevaux à 7 000 tr/min et 32,6 mkg à 3 600 tr/min.

Malgré un rendement exceptionnel (95,6 ch/l), celui-ci n’est pas meilleur que l’ancien 4 cylindres de 2,5 litres.

Montée sur des jantes de 17 pouces (235/40), la M3 accélère dans les mêmes temps qu’une Porche 911 Carrera de l’époque. Elle met 6 secondes pour le 0-100 km/h et couvre le 1000 mètres en 25,6 secondes. Sa vitesse est limitée électroniquement à 250 km/h.

En 1994, la M3 sera déclinée en cabriolet puis en berline en 1995.

Bourrée d’appendices aérodynamiques et montée sur des jantes alu, cette M3 GT ne sera produite qu’à 356 exemplaires seulement.

Elle correspond aux besoins pour une homologation FIA en Grand Tourisme (division 2) et en championnat IMSA GT.

Plus puissante que la M3 3.0 litres de 9 chevaux (295 chevaux et 32,9 mkg), BMW annonce le 0-100 km/h en 5,8 secondes, le 1000 mètres en 25,2 secondes.

En France, elle ne sera livrée qu’à quelques dizaines d’exemplaires et uniquement de couleur vert foncé avec l’intérieur en cuir vert.

En 1995, BMW distance encore un peu plus la concurrence en passant la cylindrée du 6 cylindres de 3.0 litres à 3.2 litres. Elle atteint désormais 321 chevaux à 7 400 tr/min et le couple grimpe à 35,8 mkg à 3 250 tr/min.

Cette fois la barre des 100 chevaux au litre est atteinte avec 100,28 ch/l !

Il ne lui faut plus que 5,5 secondes pour atteindre les 100 km/h mais elle reste limitée électroniquement à 250 km/h.

En 1996, BMW propose en option une boîte séquentielle à 6 rapports mais c’est un échec :

passage des rapports paresseux et performances réduites.

En 1997, la version cabriolet fera son apparition.

Au total, BMW produira 71 279 M3 3.0 litres et 3.2 litres confondues de 1991 à 1999.

Pour cette version, le 6 cylindres 3.2 litres de la précédente génération est conservé mais gagne 45 cm3 et 22 chevaux. Ce moteur a un rendement exceptionnel de 106 ch/litre.

La M3 atteint désormais 343 chevaux et met seulement 5,2 secondes au 0-100 km/h.

Cette M3 est également un peu plus axée sur la technologie. Un bouton «sport» placé sur le tableau de bord permet d’amélioré la réponse des injecteurs, ce qui permet une conduite encore plus sportive. Il y a également un compte-tours prévu pour préserver cette merveille : lorsque le moteur est froid, des diodes orange s’allument tous les 500 tr/min à partir de 4 000 tr/min. Elles s’éteignent quand le moteur est arrivé a température.

Son comportement est sûr et efficace grâce notamment aux aides électroniques comme l’antipatinage (déconnectable), le système de contrôle de freinage en courbe (CBC) et l’antidérapage type ESP.

Esthétiquement, et contrairement à sa devancière, on ne peut plus confondre une M3 avec une autre série 3 classique. A l’avant, un capot bombé et des ouies latérales, un pare-chocs avec une large entrée d’air et à l’arrière quatre sorties d’échappement.

Au printemps 2001 arrivera la cabriolet dotée d’une capote à commande électrique, à part ceci elle est en tout point identique au coupé.

Cette M3 cabriolet possède un logement de capote variable ( comme les autres variantes de série 3 cabriolet). Grâce à u levier, la capote se replie vers le haut augmentant de 40 litres le volume du coffre qui atteint 300 litres. Elle possède un système de sécurité anti-retournement avec des arceaux intégrés aux appuis têtes arrières qui se déploient en une fraction de secondes.

A noter également que BMW sortira une version extrême de cette M3, la M3 CSL (2003).

Celle-ci verra sa puissance montée à 360 chevaux et son poids diminué de près de 200 kilos.

Le toit est réalisé en fibre de verre, les becs aérodynamiques du bouclier avant, la coque des rétroviseurs sont eux fait en matière synthétiques. Le bouclier avant, les portières, le diffuseur arrière sont en fibre de carbone. Grâce à ces kilos de gagner, le rapport poids/puissance est de 3,5kg/CV (contre 4,36kg/CV pour la M3 de série).

Cette nouvelle version de la M3 marque un nouvel évènement. De toute évidence, le 6 cylindres atmo de 3.2 litres est arrivé a ses limites. BMW va donc se tourner vers un V8 entièrement nouveau.

Le suspense prendra fin au salon de Genève en 2007. Ce nouveau moteur porte la cylindrée de la nouvelle M3 à 3 999 cm3, 420 chevaux, 400 Nm de couple et un régime maxi de 8 400 tr/min.

A cause d’un développement spécifique, cette M3 n’a en commun que très peu de choses avec la série 3 coupé classique : uniquement les portières, le capot du coffre, les phares et les feux arrières sont communs.

Le capot moteur bombé (appelé Powerdome) avec deux aérations, les ouïes latérales sur les ailes, les rétroviseurs, les échappements ont tous été étudiés spécifiquement pour la M3. Comme pour la M3 CSL, le toit est en fibre de carbone.

Elle sera d’abord commercialisée avec une boîte à 6 rapports et en 2008 sera disponible une boîte à double embrayage à 7 rapports. Plus besoin de pédale d’embrayage pour passer les rapports, on laisse le pieds sur l’accélérateur lorsqu’on passe les rapports grâce aux palettes du volant ou avec le levier sélecteur.

La M3 GT

L’intérieur M3 GT

Cabriolet

Coupé

Berline

Essai de la M3 E36 par Jacques Laffite dans l’émission Turbo (source youtube)

La M3 Groupe A

La M3 Evolution 2

M3 Coupé

M3 Cabriolet

M3 CSL